Le vaginisme est un terme utilisé pour décrire la contraction involontaire et réflexe des muscles du plancher pelvien, rendant impossible toute pénétration (examen gynécologique, spéculum, tampons, doigts, pénis…).
Qu'est-ce que le vaginisme ?
Cette notion est utilisée au XIXe siècle pour parler des blocages qui surviennent et qui entraînent une contraction involontaire des muscles vaginaux.
Le vaginisme empêche donc la pénétration et rend un suivi médical compliqué en raison de l’impossibilité d’effectuer convenablement un examen gynécologique.
Les douleurs ressenties ne sont pas présentes en dehors des rapports ou du touché au niveau des zones génitales.
L’appréhension est tellement forte que les muscles du plancher pelvien (qui entourent notamment le vagin) se contractent de manière réflexe et créent des douleurs.Ces maux ont un fort impact sur le désir et le plaisir sexuel.
Le vaginisme peut être présent dès le début de la vie sexuelle (vaginisme primaire, le plus fréquent), ou bien il peut survenir à la suite d’un évènement plus ou moins traumatique (accouchement, agression sexuelle, etc.) On parle alors de vaginisme secondaire.
Les douleurs associées peuvent être sous différentes formes comme des brûlures, des fortes tensions, des contractures…
Pour travailler sur le vaginisme, il est important d’agir sur le domaine psychologique, mais également sur le corps.
Les erreurs à éviter
- Évitez le défaitisme qui consiste à penser que la situation est irréversible et qu’“on y arrivera jamais”.
- Ne vous forcez pas. Ne tentez pas d’aller à l’encontre de la douleur ressentie. Ça ne fera qu’augmenter la peur et l’angoisse.
- N’imaginez pas que vous souffrez d’une malformation.
- Ne limitez pas vos rapports sexuels à la seule pratique de la pénétration.
- Ne restez pas silencieuse ou seule.
Les conseils pour s'en sortir seule
Faites des exercices de relaxation.
Achetez des dilatateurs vaginaux et prenez votre temps avant de changer de taille.
Utilisez du lubrifiant bio, acheté en pharmacie, en parapharmacie ou auprès d’un professionnel de santé. Vous pouvez aussi utiliser des huiles 100 % végétales (exemple : huile de coco bio)
Prenez votre temps, prenez votre temps et encore prenez votre temps pour tout rapport sexuel sans pénétration afin de se reconnecter à sa sexualité.
Caressez vous-même votre corps et vos zones sexuelles pour vous les approprier. Elles vous appartiennent, alors faites connaissance avec elles !
Comment votre partenaire peut vous aider
Parlez-en. Même s’il est difficile de mettre des mots sur ses maux, échangez avec votre partenaire régulièrement et faites-lui part de vos craintes. Cela vous aidera probablement à mieux les appréhender.
Consultez à deux. Proposez-lui de consulter ensemble un sexothérapeute. Vous ferez ainsi équipe face au problème et réussirez plus sûrement à le combattre.
Explorez à deux. Cherchez ensemble comment explorer la sexualité au sein de votre couple sans utiliser la pénétration. Cela permettra de ne pas laisser place à la frustration et de diminuer progressivement l’angoisse. Vous verrez, il y a plein d’autres pratiques top autres que la pénétration.
Se faire aider par un spécialiste
Consultez un sexothérapeute pour qu’il.elle vous guide dans votre sexualité, vous apprenne à vous libérer des a priori, vous aiguille dans des exercices de relaxation et de respiration, vous aide à vous approprier votre corps… afin de réinvestir votre sexualité sans être envahi par les peurs et l’angoisse.
Consultez un gynécologue, pour être sûre que vous ne souffrez pas d’un problème médical.
Des spécialistes comme des ostéopathes, kinésithérapeutes, naturopathes, hypnothérapeutes peuvent également vous conseiller sur votre alimentation ou travailler sur d’autres dysfonctions qui peuvent avoir un impact indirect sur les douleurs sexuelles.
Pour prendre contact avec un thérapeute spécialiste des troubles sexuels, n’hésitez pas à utiliser notre annuaire.